Torres del paine
nov
20
2008

Nous devions nous poser un peu mais l’appel de la montagne se fait urgent pour Yves (même expression du regard que quelqu’un que je connais lorsqu’il voit un champ de poudreuse). Nous faisons dès le matin tous les achats nécessaires de nourriture pour 3 jours et l’achat d’un camping gaz car le notre n’est pas compatible avec les bouteilles d’ici, puis  nous prenons la navette en direction du Torres del Paine.

Une petite halte en cours de route où j’achète (M) une petit bonnet bien chaud et bien doux et nous reprenons la route jusqu’à l’hosteria las Torres. Après une petite attente pour prendre les billets d’entrée du parc (30 000 $ch) tarif estranjeros,  une 2ème navette nous amène un peu plus à l’intérieur du parc et nous voici partis pour l’ascension en direction du  «campamento Chileno ». Dès le départ et pendant 2h ça monte dur !

il faut dire que nous sommes chargés, nous portons notre maison sur le dos. Enfin, la maison, c’est Yves mais il y a aussi tout le reste : pharmacie, nécessaire de toilette, rechanges,  nourriture pour 3j, sac de couchage, matelas… et là ça pèse !!!!

Quelques frayeurs en longeant le sentier à flanc de montagne, juste de la largeur de nos pas, qui surplombe un impressionnant ravin : le vent souffle avec une force incroyable de face ou de biais, mon sac à dos fait une bonne prise et je suis souvent déstabilisée. Je pense alors aux dires d’ une touriste rencontrée chez Maria qui est tombée deux fois dans les « Torres » à cause du vent.

A 20 h nous arrivons à destination. Nous n’osons pas nous rendre à l’étape suivante car nous ne pouvons pas trop nous fier, dans ce pays, aux indications données sur les dénivelés et les temps. Nous dressons donc notre campement pour la nuit.

Quelques échanges avec les autres campeurs, des Roumains qui parlent très bien le français, 3 jeunes dont la fille en corsaire gris le parle également très bien…Dehors il fait froid mais comme je suis bien (M) dans mon duvet tout doux et tout chaud et sur un matelas nickel ! Yves à la dur comme à son accoutumée à même le sol qui est glacial.

jeudi 20 novembre 2003

Torres 2ème jour
nov
21
2008

La nuit a été bonne… Nous partons du campamento Chileno à 9h pour effectuer la montée jusqu’aux Torres. Nos sacs sont toujours aussi lourds et nous n’avons pas voulu courir le risque de laisser notre matériel .La dernière heure de l’ascension s’effectue sous la neige et le vent et il s’agit maintenant d’effectuer de l’escalade sur d’énormes blocs de rochers. Nous dissimulons nos sacs sous les arbres, un peu à l’écart du passage, car il serait trop hasardeux de poursuivre cette étape en étant ainsi chargés !

 

C’est raide, mais celà vaut  la peine car nous arrivons aux pieds des Torres baignés par le lac du même nom : paysages grandioses que les photos ne pourront restituer mais qui sont gravées sur les disques durs de nos mémoires.

Séances photos, nous retrouvons les 3 jeunes  avec qui nous étions au camping, changement de main des appareils, «corsaire gris» nous prend en photo.

Le froid ambiant nous pousse vers le départ, au passage nous récupérons les sacs, j’enlève le petit repère que j’avais laissé dans les arbres (M). Après le campamento Chileno nous rencontrons un jeune qui semble «local» il nous indique une variante de randonnée. On risque (Y) ? allez on risque (M) De toute façon nous avons la maison avec nous ….

Nous bifurquons donc sur la droite pour nous rendre du campamento los Cuernos et nous suivons les lacets qui longent la lagune en empruntant de longues montées et descentes.

Nous arrivons enfin au terme de notre route à 20h15. Et oui, le compte est bon, nous avons bien effectué plus de 12h de marche. Nous établissons notre campement dans un endroit pas très confortable (au niveau de la stabilité du terrain) mais  de la tente, nous avons une magnifique vue sur le lac.

Une boîte de raviolis fera notre repas et allègera le sac de Yves. Nous ne traînons pas pour aller au lit car la journée a été épuisante cependant la nuit sera mouvementée à cause du terrain, du vent et de la pluie.

vendredi 21 novembre

TORRES 3eme JOUR
nov
22
2008

Nous savourons tranquillement notre quiétude sous la tente jusque 9h car  il pleut. Lorsque nous pointons notre nez à l’extérieur, nous réalisons que nous étions jute au-dessous de la limite pluie/neige, les montagnes environnantes sont toutes poudrées.

Je ne ressens aucune courbature (M) de la veille, c’est étonnant (n’est ce pas Flo?) Je le dois sûrement à Nathalie et Sébastien qui dispensent les séances de step, de fièvre du mardi soir…
Nous voici repartis en direction du campamento de Pehoe. Comme la veille, le chemin monte et descend sans cesse et il pleut tout au long de la 1ère heure de marche ce qui nous a obligé à vêtir les ponchos. Une courte halte le midi car l’humidité nous gagne jusqu’aux os : vite mangés la tomate et la boîte de thon.  En route nous croisons un couple de jeunes parisiens qui effectue le chemin inverse, nous leur donnons une boîte de raviolis car le renard s’est attaqué à leurs victuailles puis nous continuons à monter et à descendre tout en longeant le lago Nordenskjold pour arriver à 16h.

Nous montons pour la dernière fois la tente mais très rapidement la pluie nous oblige à nous cloisonner à l’intérieur. Nous en profitons pour préparer la randonnée du lendemain et dès la 1ère acalmie nous nous dirigeons vers une cuisine aménagée pour les campeurs où nous mangeons notre soupe poulet/vermicelle qui nous réchauffe bien et puis nous sommes à l’abri et assis car à l’extérieur il fait froid, les vitres sont opaques, couvertes de buée.

Samedi 22 novembre

Torres 4eme jour
nov
23
2008

Il a plu une bonne partie de la nuit et le vent a soufflé par grandes bourrasques mais notre tente n’a pas failli ! Il a fallu attendre 8h1/2 pour que la pluie cesse, nous prenons notre petit-déjeuner sous la tente que nous plions ensuite toute mouillée. En raison de l’heure tardive et du temps nous ne pourrons continuer vers le lago Grey  (moi je l’aurais bien tenté car je pense que le temps va se lever (M).

A 9h45 nous voici donc sur le  ponton pour partir en catamaran , 30 mn de traversée pour arriver  vers une sortie intermédiaire «Pudeto».

Le bus qui effectue le retour vers Puerto Natales partira à 13h30, nous décidons donc de nous rendre au mirador «cuernos» mais comme le temps est quand même limité, nous effectuons cette excursion au pas de course (rythme identique de celui des transferts gare/agence des Carcassonnais avec les montées en plus).

Nous avons bien fait de prendre cette destination car très rapidement nous arrivons à de très belles chutes

et en poursuivant notre chemin (4,7 kms) nous arrivons en bas des Torres versant opposé.

 

Le bus nous ramène à destination sans faire de pose comme à l’aller, Yves voulait me prendre en photo avec un couple d’indiens sculptés dans un très beau bois et qui étaient à ma taille !

Quel plaisir nous avons eu de retrouver la salle de bains, j’espère que Maria n’a pas entendu le bruit de l’eau qui a coulé pendant tellement longtemps… par contre le soir elle avait du travail, nous lui avons remis 4kgs de linge à laver. Quelle joie aussi  de retrouver un lit bien douillet !

dimanche 23 novembre

Puerto Natales
nov
24
2008

Nous partons à la découverte de Puerto Natales, petite ville tranquille située en bordure de mer, face aux Andes de Patagonie où nous flânons. Nous mangeons des empanadas et des tortillas patatas, le midi, assis sur un banc face à la plage et l’après-midi nous faisons du shopping.

 

Nous avons un rendez-vous important avec toute la famille à 17 h (21 h -heure française) sur MSN car aujourd’hui c’est l’anniversaire à Ethan, il fait trois ans, mais nous n’oublions pas sa petite soeur, Emie.

Nous essayons de régler les problèmes techniques et nous devons gérer les connexions avec les deux adresses. Celà fait du bien de se retrouver et de se voir un court instant sur l’écran.

Nous partons à la recherche d’un petit resto sympa, c’est le Maritime que nous choisissons avec en entrée (Y)une soupe de poissons et (M)un succulent crabe à la mousse d’avocat, un congre frit suivra cette entrée. De retour à l’hôtel il faut rattraper le temps perdu loin de la civilisation et alimenter le blog que nous ne pourrons expédier que dans la soirée du 24 (nuit en france) car nous serons sur le bateau toute la journée.

lundi 24 novembre 2008

Puerto Natales – glaciers Balmaceda et Serrano
nov
25
2008

Nous prenons un petit déjeuner copieux (on ne sait pas ce que réserve la journée). Nous embarquons sur le «21 de Mayo» à 8h pour effectuer une traversée bateau en passant par le canal Señoret et le fjord de la Ultima Esperanza. Au passage, nous apercevons les colonies de cormorans, les lions de mer et les condors qui tournoient au dessus des collines.

Il fait froid ce matin, le vent est fort, il faut se cramponner !

Nous arrivons à hauteur du glacier Balmaceda et sommes attristés de voir sa régression puisqu’il descendait, il y a 20 ans au niveau de l’eau.

 

Une halte et nous accostons sur la terre ferme à proximitéde l’entrée du parque nacional O’Higgins, 14 ou 20 minutes à longer le sentier et nous arrivons au glacier Serrano.

A son approche, de grands craquements sont suivis de détachement de séracs mais nous n’arriverons pas  à fixer ce phénomène sur le film.

Nous embarquons à nouveau jusqu’à  l’Estancia Portales où nouspartagerons, avec d’autres passagers, cette spécialité locale de grillade d’agneaux.

Une Guide Chilienne que nous avions aperçue dans le bateau, qui accompagne un groupe de Français, nous convie à ses côtés. Nous apprécions tout particulièrement cette attention et les échanges dans notre langue maternelle sur la vie et les coutumes du pays.

Wahooo, ici ça doit souffler sec !

Nous effectuerons le retour vers Puerto Natales sous le soleil,  le capitaine signale que c’est là un événement exceptionnel car il n’est jamais possible de rester sur le pont tant le vent est violent sur ce parcours. Heureusement aujourd’hui nous sommes chanceux car il décrit le plus souvent des trous de 4 mètres ou bien un retour obligatoire.

Ce qui est bizarre, à l’autre bout du monde, c’est que nous retrouvons de part et d autres des ressemblances avec des personnes que nous connaissons : ce capitaine, par exemple ressemble étrangement à un certain Didier que nous connaissons….le même ! et bé… il a bien réussi, il est a la tête de plusieurs bateaux, d’un restaurant, d’une compagnie de cars et d’une superficie importante de terres…

En parlant de personnes, Florent habite Puerto Natales mais nous n’avons pas réussi à le voir ! C’est Tomislav Goi, Guide rencontré sur le bateau (il a quitté le Québec pour monter une agence de voyage avec son épouse à Puerto Natales) qui nous l’a dit, mais il l’a vu pour la dernière fois il y a quelques mois ! Dommage, on se voyait bien arriver chez lui en chantant « tu seras bienvenu chez moi… »

Nous effectuons une nouvelle connexion internet avec la famille : Jéjé fidèle au poste et avec Nono qui fête son anniversaire aujourd’hui.
Ce soir repas léger et il faut faire les sacs car demain c’est le départ pour El Calafate.

mercredi 25 novembre 2008

Puerto Natales – El Calafate
nov
26
2008

Après un bon petit déjeuner, nous faisons nos adieux à Maria et à sa fille. nous partons à 8 h chargés de tous nos bagages vers le bus qui nous amène en Argentine. Frontière passée sans problème, le chien n’a rien décelé d’anormal. Nous roulons à très petite allure sur la piste pour El Calafate : son nom lui vient d un arbuste à fleurs jaunes et baies noires (proche de la myrtille) très répandue dans la région et dont on fait d’excellentes confitures.

Nous arrivons dans l’après-midi à El Calafate -qui se situe au pied de la Cordillère des Andes et du lago Argentino- avec un beau soleil de printemps et des fleurs de toutes parts : lilas, lupins, pivoines, cytise, roses…

                                   

Nous établissons résidence à « los dos piños » pour une durée de 2 ou 3 jours.

                           

Celà fait du bien de flâner dans la ville en t-shirt, de boire le 1er expresso du séjour et Yves une grande bière (pas la 1ère..) .

Il faut aussi changer en pesos argentins : qu’il s agisse de pesos chiliens ou argentins, d »euros ou de dollars, les billets fondent comme glacier au soleil.

mercredi 26 novembre 2008

El calafate – Perito Moreno
nov
27
2008

Nous avons passé une nuit moyenne avec le lit en cuvette et la chambre surchauffée (pourtant pas de chauffage). A 8h, nous partons  en direction de Périto Moreno, l’un des plus spectaculaire glacier andin de 15 kms x 5 kms situé dans le parc naturel «los Glaciares». Ce glacier est stable : il récupère par le haut ce qu’il pert par le bas c’est donc avec plaisir que l’on pourra attendre le détachement des séracs dans un bruit de tonnerre !

Nous embarquons à bord d’un petit bateau pour longer au pied du glacier et ensuite le contourner vers la face nord : malgré la pluie, nous pouvons admirer des couleurs fantastiques  .

Nous ne formons qu’un petit point dans cette immensité

Dès que nous débarquons,  nous longeons un sentier qui nous mène au dessus du glacier.

Nous pouvons alors  l’observer sous différents profils. Le Périto Moreno n’est pas le plus gros glacier d’Argentine mais il est phénoménal. On ne se lasse pas de le regarder ni d’observer ses couleurs qui sont en constants changements.

Nous regagnons El Calafate vers 17h30, une bonne douche (sans rideau qui inonde toute la pièce) encore des problèmes de connexion internet, un repas léger et nous regagnons le lit vers 23h30 (heure locale).

jeudi 27 novembre 2008

El Calafate – glacier Upsala
nov
28
2008

Le départ est fixé à 7h15 pour la découverte en catamaran du glacier Upsala d’une hauteur de 60 à 80 mètres et d’une superficie de 595 km2. Un bus vient nous chercher à notre logis : nous devons plaire à la guide qui nous embrasse comme si nous étions de vielles connaissances. Nous faisons la tournée des résidenciales pour prendre les personnes au passage puis nous changeons de bus pour en prendre un plus confortable et se rendre au parc national des glaciers  puis au bateau. Nous sentons là le tourisme de masse : il y a beaucoup de monde (comment sera doit-il être en été ?).

   

Dehors il fait froid mais le ciel est clair. Nous oublions le monde, un café croissant pour se réchauffer et nous repartons sur le pont pour admirer ces paysages dont on ne se lasse jamais.

Nous discutons avec une Argentine du nord qui voyage seule et qui rêvait depuis longtemps de faire ce voyage. Lorsque nous lui disons que nous sommes Français elle nous précise qu’elle aime beaucoup la France et qu’elle a séjourné à Toulouse pour un voyage de recherches à l’aérospatiale. Cette femme reviendra régulièrement vers nous pour une question ou une explication. Il s’agit d’une personne très cultivée. Elle nous informe également que la Présidente de l’Argentine Mme KIRCHNER séjourne actuellement dans sa résidence secondaire d’El Calafate. Nous sommes passés devant hier et c’est ce qui explique cette effervescence du côté de la sécurité.


Il n’est pas possible actuellement d’approcher le glacier Upsala car les icebergs obstruent l’entrée du canal : comme ils sont beaux ces icebergs, quelle magnificence de formes et de couleurs allant jusqu’à l’azur.
Encore une fois nous avons de la chance car le soleil est avec nous !

 

Nous sommes les Rois du monde.
Nous passons par le glacier Spaghetti oh non ….Spegazini et nous continuons notre navigation sur le Brazo Norte jusqu’au Perito Moreno.


Nous nous laissons bercer sur la route du retour, nous avons ces beaux paysages plein la tête, jusqu’à notre arrivée  à El Calafate vers 17h30. Nous devons rassembler nos  affaires  car demain départ pour El Chalten. Nous  mangeons dans un restaurant buffet à volonté et viandes grillées (cordero o pollo) formule à 40 pesos argentins sans les boissons.

Ben, les nems servis ici n’égalent pas les tiens !

 

vendredi 28 novembre

Merci a nos fideles lecteurs
nov
28
2008

Merci a nos fidèles lecteurs et à tous ceux qui envoient des messages; Celà fait du bien de rester en contact. L’évolution du blog n est pas aisée car nous rencontrons souvent des ordinateurs de très ancienne génération et qui ne possèdent pas assez de mémoire pour charger les photos lorsque la wifi fonctionne tout est nickel car nous faisons depuis le petit ordi à Jéjé.

Nous avons bien depassé la moitié du séjour et l été arrive…. nous ne pourrons peut-être pas rentrer aux dates prévues….

Messages personnels

Et Frederico : l’on dit « lorsque l’on a pas de tête, on a des jambes », moi je n’ai pas les jambes donc je fais fonctionner la tête… et oui !!! tu as raison c’est plus difficile pour moi, j’ai peut-être plus de mérite !  Merci de t’en soucier. A+

Jéjé : je n’ai pas reçu tes photos. Je t’envoie un mail…

Cel : alors mon petit Roméo va bien et le grand ? pour les fleurs ce sont des notros. Merci de suivre notre voyage et je vous dit à bientôt.